PROGRAMME été 2022 "Voir les Pyrénées autrement"
par GEOLVAL et l'Office de Tourisme de Bedous
Programme
https://www.pyrenees-bearnaises.com/recherche/?query=voir+les+pyr%C3%A9n%C3%A9es+autrement
conférences gratuites, compte-rendu et diapositives disponibles ici
Dans le cadre du partenariat entre GéolVal et l'Office de Tourisme, et du programme "Voir les Pyrénées autrement", Pierre Deransart a donné quatre conférences la veille des excursions prévues, entre 18h et 20h, en Mairies de Bedous et d'Osse en Aspe.
Cycle de 4 conférences sur l’origine et l’évolution géologique des Pyrénées béarnaises et plus particulièrement en vallée d’Aspe et Haut-Aragon. Proposées à la veille des sorties géologiques, elles préparent les randonneurs inscrits à la découverte des caractéristiques essentielles des reliefs et roches qui seront observés. Mais ces entretiens sont aussi destinés aux valléens et à toutes personnes intéressées, afin de mieux faire connaître les richesses géologiques de la vallée, son extraordinaire histoire et sa remarquable originalité.
Conférence et présentation de roches à Bedous (salle de la Mairie) le 27 juillet 2022 Photos P. Gérard
Cette année, et afin de limiter le temps d'exposé, j'ai décidé de ne pas présenter à chaque conférence toute l'histoire des Pyrénées ni tous les éléments qui, dans le paysage, permettent de la "lire". Ainsi la première conférence ne s'intéresse qu'au cycle hercynien et à sa visibilité dans les paysages de la vallée profonde, la seconde est centrée sur la haute vallée (au sud d'Accous) et la troisième sur les chainons béarnais (au nord d'Accous) caractéristiques de la basse vallée. Par contre, la dernière conférence fait une synthèse des trois précédentes, tout en traitant de la question des mines en vallée d'Aspe; elle est donc un peu plus longue.
Toutes les conférences se poursuivent autour d’une table où sont exposés des échantillons des principales roches susceptibles d'être rencontrées lors de l'excursion du lendemain ou, caractéristiques des paysages des secteurs de la vallée évoqués dans les exposés.
Je tiens à exprimer tous mes remerciements aux personnes qui ont directement ou indirectement contribué au succès de cette saison géotouristique 2022 (voir diaporamas).
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27 juillet (Mairie de Bedous)- La Mâture, une double plongée : dans l’Histoire mais aussi dans le temps long avec ses calcaires à coraux vieux de 400 millions d’années!
La haute Vallée d’Aspe, au sud du Vallon de Bedous, peut être vue comme une tranchée dans les terrains les plus anciens du paléozoïque (carbonifère et dévonien). L’exposé commence donc par un parcours description des 5 principaux défilés : 2 creusés dans les terrains plus récents, le défilé d’Escot (crétacé inférieur) et celui d’Esquit (mixte crétacé supérieur et carbonifère), et 3 creusés dans les roches carbonifères et dévoniennes : le défilé d’Etsaut (majoritairement calcaire griotte), celui d’Urdos (majoritairement dévonien), avec le chemin de la Mâture, et celui d’Arnoussère, de même nature. L’excursion du jour nous amène donc à la découverte de ces terrains créés avant la surrection de la chaine hercynienne et de la vie contemporaine de ces roches.
L’histoire de la formation des Pyrénées est alors centrée sur les déformations (rapprochement de 150 km environ de l’Ibérie et de l’Eurasie) subies par les plaques lors du cycle pyrénéen, en particulier l’empilement des strates dévoniennes tel qu’on peut en observer dans le défilé d’Urdos.
On s’intéresse alors aux formes de vie dans les eaux peu profondes du dévonien ou à la végétation du carbonifère, ainsi qu’aux fossiles qui sont susceptibles d'être observés lors de l’excursion dans les calcaires dévoniens. On montre également les types de roches que l’on peut trouver dans la Vallée qui datent de ces périodes.
Le diaporama se focalise sur l'itinéraire qui sera effectué le lendemain sur le chemin de la Mâture. Sont alors détaillés quelques aspects importants des falaises rencontrées dans les gorges d’Enfer, ainsi que les matériaux utilisés pour la construction du fort.
L’exposé se poursuit autour d’une table où sont exposés des échantillons des principales roches observées du dévonien, pélites argilo-gréseuses et schistes carbonifères, calcaire griotte, ainsi que des fossiles anciens. Des échantillons de roches utilisées dans la construction du fort du Pourtalet seront également exposés.
P. Deransart expose aussi un remarquable panorama réalisé à partir de photos juxtaposées, illustrant les falaises blanches des calcaires du crétacé supérieur qui bordent toute la haute Vallée d'Aspe à l'Ouest (photo ci-dessus), et qu'il qualifie de "Grand Amphithéâtre de Falaises du Crétacé" (GAFC).
Diapositives de la conférence: Mature-OT-GolVal-2022-web.pdf (8,3 Mo)
Petite animation commentée sur les verrous dévoniens de la vallée d'Aspe avec Google Earth (diapo 30)
Erratum. Cette animation est réalisée en temps réel lors de la conférence. Compte-tenu de la difficulté de manipuler les manettes virtuelles tout en délivrant un discours, il arrive que quelques lapsus se produisent. Il y en a un ici: le défilé d'Esquit (au Sud de Bedous) n'est pas entouré de calcaires du crétacé inférieur, mais il faut entendre "de calcaires du crétacé supérieur".
La gorge d'Enfer Traces d'Oursins Photos L. Moen-Morel Coraux Photo P Deransart Sur le pont d'Enfer! Photo LM
Vue magnifique du synclinal du Portalet Photo L. Moen-Morel
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Photos de fossiles vus sur le chemin
3 août (Mairie de Bedous) - Col de la Cuarde et Pic de Burcq - Suivre un Chemin de la Liberté: s’élever sur des roches calcaires fleuries ; au col, la frontière entre Béarn et Aragon ; au Pic, un panorama en amphithéâtre rouge et blanc… Le pic de Burcq est un belvédère au cœur de l’histoire géologique de la vallée d’Aspe. Depuis ce sommet, on est amené à découvrir les derniers épisodes de la formation des Pyrénées.
La conférence débute par un bref résumé de la précédente. Toute l'excursion présentée se déroulait dans terrain et un paysage exclusivement dévoniens et carbonifères. La dernière image cherche à donner une idée de l'organisation des massifs dévoniens et carbonifères dans la partie ouest de la haute vallée d'Aspe. Une brève animation basée sur Google-Earth (ci-dessous) rappelle et illustre la structure de la haute vallée, et montre l'objectif de l'excursion: s'élever en un lieu qui permettra d'apercevoir l'ensemble de la structure de cette partie de la vallée.
La suite de l'exposé se déroule alors en quatre parties: morphologie (géologique) de la haute vallée d'aspe: un amphithéâtre calcaire, calcaires récents et lacunes, résumé de l'histoire des Pyrénées, et depuis le pic de Burcq: sortir du primaire et voir toute l'histoire.
La première partie donne alors quelques détails, tant au niveau du paysage que de la nature des roches qui la compose, sur la strate supérieure gris clair de calcaires du crétacé qui sera visible depuis le sommet au Sud, à l'Ouest et au Nord. C'est cette strate qui a recouvert tous les reliefs visibles dans cette partie de la vallée lors de la montée des mers au crétacé supérieur. On observe alors que cette strate repose pratiquement partout en discordance sur les strates plus anciennes (dévonien, carbonifère et permien).
La seconde partie s'attache à illustrer ces lacunes, ou discordances, dans les lieux ou elles sont les plus spectaculaires et visibles. Ainsi en est-il des Orgues de Camplong, du Castillo de Acher, de la crète de Bernère au lac d'Orna, ou face au spot de la RGTP (Route Géologique Transpyrénéenne) appelé "Rioseta" après le col du Somport, ou même, pourquoi pas, dans la grotte de la Verna. Cette partie de l'exposé se termine par un panorama remarquable, visible depuis le sommet du Labigiouère. C'est ce vaste paysage que nous nommerons "Grand amphithéâtre de falaises du crétacé" (GAFC).
La troisième partie (après un bref interlude visant à rappeler l'existence du programme "géotrain pyrénéen" qui se déroule ce même été), s'attache à donner une idée de l'histoire de la formation des Pyrénées avec les deux cycles d'orogénèse hercynien et pyrénéen. On explique ainsi ce qu'on voit dans le paysage depuis le pic de Burcq et même simplement du col de la Cuarde: le premier cycle hercynien (les montagnes dévoniennes et carbonifères sur les quelles nous allons nous promener), la fin du cycle hercynien avec l'érosion de la chaine hercynienne (les terrains rouges que l'on va découvrir au col), enfin le début de la surrection pyrénéenne (les étonnantes falaises de calcaire du crétacé supérieur et plus récents), matérialisé par le GAFC.
La dernière partie, enfin, explique l'itinéraire de la sortie du lendemain qui permet la découverte de cette histoire à partir d'observation du terrain et des merveilleux paysages que l'on peut observer. Les diapositives illustrent toutefois une sortie en partie sous les nuages lors d'une reconnaissance d'itinéraire. On y voit en particulier que l'observation des murs de la cabane de la Cuarde peut être riche d'enseignements... On assure que le paysage visible depuis le sommet du pic Rouge, situé un peu plus à l'est du pic de Burcq, est assez semblable à celui que l'on peut voir depuis le pic de Burcq, et qu'enfin les fossiles du dévonien comme du crétacé peuvent éventuellement s'observer dans son salon (tables en marbre ou cheminées)!
Diapositives de la conférence: Burq-OT-GolVal-2022-web.pdf (19,7 Mo)
Petite animation commentée sur le pic de Burcq et la haute Vallée d'Aspe avec Google Earth (diapo 12)
Paysage Recherche Trouvé! Des buissons de coraux
Le chemin vers la "liberté"... (ici, au Sud, vers l'Espagne)
Au bout du chemin... le panorama !
On y voit la partie permienne (rouge) de la chaine qui traverse le GAFC dont on voit les falaises du Sud et du Sud-Ouest
Photos P. Deransart
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10 août (Mairie de Bedous) - Un somptueux circuit en crête : au sud, la frontière géologique entre Europe et Ibérie ; le long du sentier, des cabanes racontent l’histoire du pastoralisme… Le Layens est un élément du dernier chaînon béarnais qui domine Bedous, aujourd’hui lieu de pastoralisme mais aussi le témoin des forces tectoniques qui ont forgé les Pyrénées lors de la rencontre des continents Eurasie et Ibérie.
L'exposé est structuré en 6 parties: Eurasie et Ibérie, Les chainons béarnais, Le Layens, Très brève histoire des Pyrénées, Le choc des plaques, et Ballade au sommet du Layens.
Eurasie et Ibérie, discordance ou pas?: En préambule, on analyse une différence remarquable entre la partie de la Vallée d'Aspe constituée, au Nord du Vallon de Bedous, par les chaînons béarnais, et la partie au Sud du Vallon que nous avons explorée dans conférences précédentes. Une caractéristique remarquable des chaînons est que l'on n'observe pas (ou très peu) de lacunes: les couches stratigraphiques situées en "Eurasie" sont bien étagées. C'est ce que nous pourrons bien observer depuis la crète du Layens, mais aussi sur le Layens.
Les chainons béarnais: Afin de bien situer le Layens, les chainons sont illustrés par plusieurs photos est et ouest, et une coupe.
Le Layens: On s'intéresse alors à la tectonique du Layens. Celle-ci sera illustrée en fin de partie par une coupe nord-sud, montrant la complexité particulière de la stratigraphie du Layens. Quelques couches plus facilement identifiables sur le terrain sont illustrées par leurs roches particulières, à savoir (grosso-modo de la base au sommet): les ophites du Trias, les calcaires dolomie (Lias, cargneule bien visible dans les constructions à Osse en Aspe et dans les environs immédiats, au pied du Bugala), les calcaires à bélemnites du Lias, les dolomies noires du Jurassique, et enfin les calcaires à Toucasias (ou Rudistes) du Crétacé inférieur. Une observation intéressante est que ces calcaires sommitaux du Layens, situés en "Eurasie", sont plus anciens que ceux situés en "Ibérie" (Crétacé supérieur).
Très brève histoire des Pyrénées: Cette quatrième partie (après un bref interlude visant à rappeler l'existence du programme "géotrain pyrénéen" qui se déroule ce même été), s'attache à résumer l'histoire de la formation des Pyrénées avec ses deux cycles d'orogénèse hercynien et pyrénéen. Cette partie est un incontournable de chaque conférences dont l'un des objectifs est de faire connaître cette histoire aux participants de la sortie du lendemain. Compte-tenu des exposés précédents, l'accent est mis sur la période plus récente du Crétacé, à partir de -120 Ma.
Le choc des plaques: dans cette partie, on s'intéresse à la période la plus récente concernant l'orogénèse pyrénéenne et la manière dont les plissements des chainons béarnais ont pu se former, face à la micro plaque ibérique, lors du choc frontal (rapprochement des deux plaques sur une distance de l'ordre de 150 km). La coupe nord-sud présentée sur le panneau GéolVal d'Orthez illustre la complexité de l'interpénétration des microplaques "Ibérie" et "Eurasie".
Ballade au sommet du Layens: Munis de tous les éléments géomorphologiques et stratigraphiques, nous sommes en mesure d'illustrer la promenade du lendemain tant par les terrains rencontrés lors de l'ascension que sur les paysages visibles depuis les crètes du Layens. En pratique, et compte-tenu de la chaleur régnant sur la vallée durant ces journées, seule une partie de l'itinéraire présenté sera suivie le lendemain.
NB. Cette conférence n'a pu être précédée d'une reconnaissance préalable. Ceci explique que la dernière partie utilise des extraits de livrets guides GéolVal correspondant à des sorties antérieures sur des itinéraires différents.
Diapositives de la conférence: Layens-OT-GolVal-2022-web.pdf (12,5 Mo)
Petite animation commentée sur la structure générale de la Vallée d'Aspe et les chainons béarnais avec Google Earth (diapo 33)
Noter errata: Cette animation est réalisée en temps réel lors de la conférence. Compte-tenu de la difficulté de manipuler les manettes virtuelles tout en délivrant un discours, il arrive que quelques lapsus se produisent. Il y en a deux ici: au début, le défilé au Sud de Bedous est bien le défilé d'Esquit (et non d'Escot), et vers la fin, le défilé d'Escot ne correspond pas au premier chainon béarnais mais à une partie du deuxième chainon (anticlinal de Sarrance), le premier chainon étant au niveau du Maï Arrouy et de la carrière Daniel, en aval dans la Vallée.
Le Layens (le Cap de Leuba) La cabane de Légarce Bloc du crétacé inférieur sur la crète avec une rudiste
Vers le sommet Vue sur le Vallon depuis le Cap de Leuba
Depuis la crète... panorama sur les chainons. Au premier plan le Saraillé
Cliquer sur les images pour agrandir Photos P. Deransart
17 août (Mairie d'Osse en Aspe) - Des falaises blanches avec cette curieuse « Zapatilla », des calcaires corrodés, des mines et leur minerai bleu... Les mines de cuivre du Somport, un voyage extraordinaire dans la formation des Pyrénées et les formations minéralogiques qui ont conduit à l’exploitation de mines dans la vallée d’Aspe à diverses époques.
Deux objectifs sont poursuivis ici: montrer comment les différents paysages de la Vallée d'Aspe racontent 400 millions d'années d'histoire de la Terre de manière très facilement appréhendable, et observer quelques traces particulières de l'activité tectonique dans les filons métallifères en partie mis au jour par l'érosion glaciaire. Les trois premiers exposés ont mis en exergue les grandes périodes géologiques primaire et secondaire: dévonien et carbonifère (deux premiers exposés) avec un peu de crétacé supérieur (GAFC) dans le second, et enfin, trias, jurassique et crétacé inférieur dans le troisième exposé. Il y a une certaine cohérence chronologique qui sera reprise ici dans sa globalité en insistant cette fois sur les reliefs au-dessus des mines de Causiat, dominées par les strates tertiaires du haut massif des pics d'Aspe. Le second objectif est de mettre en évidence la réserve touristique que possède la Vallée d'Aspe qui réside dans "l'exploitation" de ses paysages plutôt que de ses mines qui, au fil de l'histoire, et peut-être par chance, se sont révélées peu rentables.
L'exposé cette fois est articulé en 4 parties de taille inégales outre l'introduction (20 diapos): Histoire géologique illustrée la terre, vue dans la vallée d’Aspe (50 diapos), Et maintenant? histoire très récente, vue dans la vallée d’Aspe (23 diapos), Vers la mine de Causiat (12 diapos), Elle reste verte ma vallée ? (40 diapos).
Cette conférence a été "rejouée" en présence de plusieurs géologues et d' Ossois le 2 septembre 2022 en visioconférence:
Histoire géologique illustrée de la terre (vue dans la vallée d’Aspe): dés l'introduction les codes couleur des principales périodes géologiques sont posés, ainsi que les paysages caractéristiques de la vallée qui leur correspond: dévonien, carbonifère, permien, triasique et jurassique, crétacé inférieur et supérieur, tertiaire enfin. D'emblée la distinction est posée entre la basse vallée (séries complètes) qualifiée "Eurasie" et la haute vallée (séries lacunaires) qualifiée "Ibérie". L'histoire de la Terre se lit alors à travers la vallée d'Aspe: le début du cycle hercynien avec une histoire subtropicale sud et la vie coralienne (-400 à -330 Ma), puis surrection et érosion de la chaine hercynienne tropicale (-330 à -250 Ma), alors au niveau de l'équateur, dont les vestiges plus tard déformés par le cycle pyrénéen sont bien visibles dans la haute vallée (cirque de Lescun). Le début du cycle pyrénéen va s'observer surtout dans la basse vallée, donc sur le continent "Eurasie", encore bien éloigné d' "Ibérie", avec de nouveaux dépôts réalisés sous le tropique nord (-250 à -120 Ma) et donnant lieu à des strates rocheuses comme les dolomies, des marnes et des calcaires à toucasias (type Arudy) visibles sur les chaînons béarnais. La période plus récente enfin (à partir de -100 Ma) qui voit à la fois se former les calcaires des canyons à rudistes et d'autres les plus récents qui vont constituer les sommets les plus élevés en Aragon et Sud vallée.
Et maintenant? histoire très récente (vue dans la vallée d’Aspe): la suite de l'histoire concerne les dernières 60 Ma. La surrection des Pyrénées apparaît comme conséquence du rapprochement des plaques "Eurasie" au Nord et "Ibérie" au Sud avec pour résultats les chainons béarnais et leurs failles au Nord, et au Sud le gigantesque plateau, partie terminale de la zone axiale pyrénéenne, que j'ai qualifié de GAFC, et qui couvre tout le Sud de la vallée. Celui-ci a d'abord été recouvert de calcaire des canyons mais l'érosion du centre de cette couverture a permis de mettre en évidence les gigantesques résidus du cycle hercynien: strates dévoniennes remaniées et résidus d'érosion permienne.
Vers la mine de Causiat: Le secteur où se trouve la mine du Causiat réunit toutes les strates primitives, dévonien et carbonifère dans lequel les filons de cuivre sont apparus, mais aussi les calcaires les plus récents (et aussi les plus haut perchés). La promenade depuis le col du Somport jusqu'au secteur des mines permet d'apprécier les falaises sud du GAFC et leur structure tectonique qui révèle à la fois la formation ascendante des Pyrénées comme leur érosion active. C'est cette érosion, parfois très récente liée aux glaciations, qui a permis la mise en évidence de certains filons métallifères.
Elle reste verte ma vallée ?: la Vallée d'Aspe a subi au début du 20ème siècle une révolution technologique d'envergure: la captation de la plupart de ses cours d'eau pour la production hydroélectrique, alors que ses forêts se reconstituaient à peine de l'exploitation des arbres à fin de production de charbon de bois pour diverses forges. Cette destruction de l'écosystème en vigueur alors a été faite au nom du progrès économique et social (arrivée de l'électricité dans les foyers, ligne de train électrifiée). Du 17ème au 19ème siècles, il y a eu de nombreuses tentatives d'exploitation des filons métallifères avec des forges qui utilisaient la ressource locale de charbon de bois. Celles-ci ont pratiquement toutes avorté. Faut-il dire heureusement? Dans cette dernière partie, je fais une brève présentation des ressources métallifères de la vallée, surtout du fer et du cuivre, en particulier celles des mines du Causiat.
Diapositives de la conférence: Causiat-OT-GolVal-2022-web.pdf (15,2 Mo)
À la frontière, face à la façade sud du GAFC... ...et en contre-bas, les mines de Causiat
Les mines (dans carbonifère)
Les pieds sur le permien...
Ouest Nord Est Sud
Cliquer sur les images -- Photos et montages Louis Gandon
Quelques photos de la dernière reconnaissance (30 octobre 2022)